Dépassement de la durée des opérations de repli prescrite par les règles générales d’exploitation
Le 16 novembre 2016, l’exploitant de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire a déclaré un évènement significatif pour la sûreté en raison du non-respect de la durée maximale, fixée par les règles générales d’exploitation, des opérations de repli du réacteur 1. Le repli du réacteur avait été engagé après le constat, lors d’un essai périodique, du dysfonctionnement d’une vanne d’isolement d’un des quatre générateurs de vapeur du réacteur.
Le 12 novembre, des essais de manœuvrabilité des vannes d’isolement des générateurs de vapeur provoquent, de manière intempestive, la fermeture complète de l’une d’elles. Les automatismes de protection déclenchent alors l’arrêt du réacteur quelques secondes plus tard. La défaillance du système de contrôle commande à l’origine de la fermeture de la vanne et l’augmentation de la pression qui en a résulté dans une partie du circuit secondaire imposent, par application des règles générales d’exploitation, l’engagement du repli du réacteur 1.
Les vannes d’isolement participent au confinement de l’eau du circuit primaire en cas de fuite accidentelle des tubes des générateurs de vapeur. Leur manœuvrabilité est testée de manière régulière pendant les phases de fonctionnement du réacteur.
Après avoir procédé aux opérations de stabilisation nécessaires à la suite de l’arrêt automatique du réacteur, les agents de conduite engagent les opérations de repli pour amener le circuit primaire dans les conditions de pression et de température requises.
La durée de cette phase transitoire ne doit pas dépasser quatorze heures pour respecter la durée maximale prescrite par les règles générales d’exploitation. Elle a été d’environ dix-huit heures et quarante minutes, notamment en raison des difficultés rencontrées pour effectuer les contrôles nécessaires lors des changements d’état du réacteur.
Les durées maximales imposées par les règles générales d’exploitation visent à réduire les risques que font peser les défaillances d’un système sur la sûreté des installations. Les systèmes défaillants n’ont toutefois pas été sollicités pendant la durée du repli du réacteur.
Les opérations de repli achevées, les contrôles de la partie du circuit secondaire, soumise à une augmentation de pression du fait de la fermeture de la vanne d’isolement, ont été effectués, sans révéler de désordre. Un examen des causes de la fermeture de la vanne a été entrepris par EDF.
L’évènement n’a pas eu de conséquence sur le personnel et l’environnement de l’installation.
En raison du dépassement d’une durée prescrite par les règles générales d’exploitation, l’évènement a été classé au niveau 1 de l’échelle internationale des évènements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie