Défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur 4 de la centrale nucléaire du Bugey

Publié le 10/04/2018

Centrale nucléaire du Bugey Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 4 avril 2018, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à un défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur 4 au niveau d’un dispositif provisoire monté sur l’une des traversées dans le cadre de son arrêt pour maintenance programmée.

Sur les réacteurs à eau sous pression du parc nucléaire d’EDF, l'enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l'intérieur duquel se trouvent la cuve, le cœur du réacteur, les générateurs de vapeur et le pressuriseur. Elle constitue la troisième des trois barrières entre les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur et l'environnement (la première barrière étant constituée par la gaine du combustible, la deuxième étant constituée par l’enveloppe du circuit primaire principal). La troisième barrière est destinée à retenir, en cas d’accident, les produits radioactifs qui seraient libérés lors d'une rupture du circuit primaire.

Le réacteur 4 de la centrale nucléaire du Bugey est à l’arrêt pour maintenance programmée et renouvellement partiel de son combustible depuis le 24 mars 2018.

Le 29 mars 2018, dans le cadre des opérations de maintenance prévues, un dispositif provisoire a été installé sur l’une des traversées de l’enceinte de confinement. Pour éviter un éventuel transfert de contamination entre l’intérieur du bâtiment du réacteur et l’environnement extérieur via ce dispositif, celui-ci était équipé de vannes situées de part et d’autre de la paroi béton, pour obturer, le cas échéant, le dispositif provisoire lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte.

Au moment de la pose de ce dispositif, le réacteur était à l’arrêt et EDF préparait les opérations de déchargement du combustible du réacteur : les spécifications techniques d’exploitation exigaient alors que les vannes installées sur les traversées de l’enceinte de confinement soient fermées.

Le 2 avril 2018, un agent du service en charge de la conduite des installations a détecté un passage d’air au niveau du dispositif provisoire installé le 29 mars 2018 : après vérification, il s’est avéré que la vanne d’isolement du dispositif était restée ouverte.

Dès la découverte de l’anomalie, l’exploitant a refermé la vanne en cause, permettant ainsi de restaurer l’intégrité de l’enceinte de confinement.

Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, sur l’environnement ou sur les travailleurs.

En raison de la détection tardive de cet écart et du non-respect des spécifications techniques d’exploitation qui en découle, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie