Contamination vestimentaire détectée au portique de contrôle radiologique de sortie du site
La circulation des personnes dans une centrale nucléaire est organisée de telle manière que les objets et les personnes, lorsqu’ils quittent une zone supposée contaminée, passent obligatoirement par trois portiques successifs de détection de la radioactivité, nommés C1, C2 puis C3, avant de quitter le site.
Le vendredi 24 septembre 2010, à l’issue de sa journée de travail, un agent prestataire affecté à la laverie de la centrale nucléaire du Blayais, alors revêtu de la tenue de travail en zone nucléaire s’est contrôlée au premier portique de détection (C1), situé entre la zone de travail et l’entrée du vestiaire, dans la partie nucléaire de l’installation. Une fois la tenue de travail enlevée, il s’est contrôlé à un nouveau portique de détection (C2) pour rejoindre la partie du vestiaire située en zone non nucléaire, afin d’y récupérer ses vêtements civils. Lorsqu’il s’est contrôlé au portique C3 de sortie du site (dernier détecteur de radioactivité), celui-ci a signalé la présence d’une particule radioactive située à l’intérieur de sa chaussure.
L’agent détecté avec la particule radioactive a été pris en charge par le service compétent en radioprotection puis le service de santé au travail de la centrale.
Un calcul pénalisant, tenant compte du temps que l’intervenant a pu passer avec la particule contaminée dans sa chaussure, a conclu à une dose de rayonnement ionisant reçue à la peau de 190 millisieverts. Cette dose est inférieure à la limite de 500 millisieverts au niveau de la peau sur douze mois glissants prévue par le code du travail dans son article R. 4451-13.
Les contrôles aux précédents portiques de détection n’avaient signalé aucune anomalie. L’exploitant a orienté ses investigations vers le vestiaire situé en zone non nucléaire de la laverie et la recherche de l’origine de la contamination est toujours en cours.
La division de Bordeaux de l’Autorité de sûreté nucléaire a mené une inspection « sur événement » le jeudi 30 septembre. A la suite de cette inspection, elle demandera notamment à la centrale nucléaire des modifications ergonomiques destinées à rendre plus robustes les barrières en sortie de zone contaminée.
Du fait du dépassement du quart de la limite réglementaire annuelle d’exposition pour un travailleur, cet événement a été classé au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires INES.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie