Contamination externe d’un intervenant conduisant au dépassement de la limite annuelle réglementaire pour la dose équivalente reçue par la peau.

Publié le 01/07/2024

Centrale nucléaire du Tricastin Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 13 juin 2024, l’exploitant de la centrale nucléaire de Tricastin a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un évènement significatif relatif à la radioprotection concernant le dépassement potentiel d’une limite réglementaire annuelle de dose individuelle, pour un intervenant d’une entreprise extérieure.

Le 6 juin 2024, un intervenant réalisait, dans le bâtiment du réacteur 4, à l’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible, une opération de repose de calorifuges.

Lors du contrôle réalisé à la sortie du bâtiment réacteur, une contamination a été détectée au niveau du pied de l’intervenant. L’agent a été immédiatement pris en charge par le service médical, qui a retiré la particule radioactive à l’origine de cette contamination.

Pour les travailleurs susceptibles d’être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, les limites réglementaires annuelles de doses sont, pour douze mois consécutifs, de 20 milliSieverts pour le corps entier et de 500 milliSieverts pour une surface de 1 cm² de peau.

La dose reçue par l’intervenant a été estimée, notamment par l’exploitant et la médecine du travail, sur la base d’hypothèses défavorables en termes de durée d’exposition. Elle est potentiellement supérieure à la limite annuelle réglementaire au niveau de la peau.

Malgré les investigations menées sur le parcours suivi par l’intervenant, les zones ou les points de contamination qui ont pu être à l’origine de cette contamination n’ont pas pu être déterminés.

L’ASN a conduit une inspection réactive, le 20 juin 2024, qui a montré que les dispositions prises vis-à-vis du salarié étaient adaptées mais que l’origine de cette contamination restait indéterminée. Aussi, de manière conservatoire, il a été retenu que le salarié a pu être contaminé dès son entrée dans le bâtiment réacteur. Dans ce cas, la dose susceptible d’avoir été reçue par le salarié est supérieure à la limite annuelle réglementaire au niveau de la peau.

En raison du dépassement d’une limite réglementaire annuelle d’exposition pour un travailleur, cet événement a été classé au niveau 2 de l'échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques).

Date de la dernière mise à jour : 01/07/2024

Classement de l’incident (INES)

Niveau 2

Incident