Anomalie générique concernant la sous-évaluation de la puissance thermique nominale de certains réacteurs exploités par EDF

Publié le 08/01/2008

Centrale nucléaire de Gravelines Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 26 septembre 2007, EDF a informé l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) que la puissance thermique nominale de plusieurs réacteurs à eau sous pression avait été sous-estimée d'environ 1% pendant plusieurs mois.

Cette anomalie concerne les réacteurs n° 1, 2, 3, 4 et 5 de Gravelines et le réacteur n° 3 de Dampierre.

Le débit d'eau alimentant les générateurs de vapeur est mesuré à l'aide d'orifices calibrés (ou "diaphragmes"). Cette mesure est utilisée pour établir le bilan thermique du réacteur. Ce bilan sert à recaler périodiquement les indicateurs de puissance d'exploitation utiles notamment à la conduite et à la protection du réacteur.

Au vu du retour d'expérience relatif à la dérive de la mesure du débit d'eau alimentaire en raison de l'encrassement des diaphragmes, l'ASN avait demandé à EDF d'améliorer et de renforcer le contrôle de ces derniers.

Les contrôles réalisés par EDF lors des arrêts pour maintenance des réacteurs ont permis de mettre en évidence sur certains réacteurs une usure des diaphragmes qui a entraîné une sous-estimation de la mesure du débit d'eau alimentant les générateurs de vapeur. Ces réacteurs ont par conséquent fonctionné avec une puissance thermique sous-estimée d'environ 1%.

L'état du réacteur aurait pu ne pas être conforme aux hypothèses prises dans les études de sûreté en cas d'accident.

Les diaphragmes concernés ont été remplacés.

Cette anomalie a été classée au niveau 1 de l'échelle INES qui en compte 7.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie