Absence temporaire de dépression dans l’enceinte du bâtiment réacteur
L’Institut Laue-Langevin a déclaré le 10 juillet 2015 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif relatif au non-respect de la dépression requise dans l’enceinte du bâtiment du réacteur (BR) à haut flux qu’il exploite sur la commune de Grenoble (Isère).
La dépression à l’intérieur de l’enceinte du BR permet d’en assurer le confinement dynamique. Lors d’un relevé des paramètres de fonctionnement de l’installation, l’exploitant a constaté une légère surpression du volume gazeux de l’enceinte. Cette situation a duré environ onze heures. La perte de la dépression aurait dû être signalée dès son apparition par une alarme qui n’a pas fonctionné parce qu’elle était inhibée.
L’incident n’a pas entraîné de conséquences immédiates sur l’installation et n’a pas eu d’impact sur le personnel ou l’environnement. En outre, la première enceinte du BR est doublée d’une seconde enceinte. Le volume situé entre les deux enceintes est en surpression par rapport au BR, si bien qu’en cas d’événement, le confinement du BR reste assuré. L’inhibition de l’alarme surveillant la dépression du BR constitue un défaut de culture de sûreté.
En raison du dépassement d’une limite de sûreté relative à maîtrise du confinement dynamique, et en raison d’un défaut de culture de sûreté, l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires), qui compte 7 niveaux.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie