Arrêt pour visite décennale du réacteur n°2

Publié le 12/06/2014

Le réacteur n° 2 de la centrale nucléaire de Penly a été arrêté pour sa visite décennale du 1er février au 25 mai 2014. Il s’agit de la deuxième visite décennale réalisée sur ce réacteur, après environ 20 ans de fonctionnement.

Les principaux chantiers et examens réalisés à l’occasion de cet arrêt et contrôlés par l’Autorité de sûreté nucléaire ont été les suivants :

  • l’épreuve décennale d’étanchéité de l’enceinte de confinement[1] du bâtiment réacteur, telle que prévue dans le rapport de sûreté de la centrale. L’intérieur de l’enceinte est soumis à une pression de 5,2 bar absolus (c’est à dire à une pression supérieure à la pression prévue en cas d’accident) ;
  • la visite complète et l’épreuve hydraulique décennale du circuit primaire principal, telles qu’exigées par la réglementation. Cette épreuve, effectuée le 1er avril 2014, constitue un test global de résistance, en soumettant ce circuit à une pression de 207 bar (la pression normale de fonctionnement du circuit primaire étant de 155 bar) ;
  • le contrôle décennal de la cuve du réacteur, à l’aide d’une instrumentation spécifique (machine d’inspection en service) qui permet d’effectuer des contrôles radiographiques, des contrôles par ultrasons et des contrôles télévisuels des différentes soudures ;
  • le contrôle des tubes des quatre générateurs de vapeur avec le bouchage préventif de tubes présentant des signaux d’usure ou des signaux ne pouvant être interprétés ;
  • dans le cadre de l’analyse du retour d’expérience de l’évènement du 5 avril 2012[2], le prélèvement d’échantillons métalliques dont les expertises confirment l’absence de fragilisation de la zone du circuit primaire principal située à proximité du départ de feu.

Pendant cet arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire a procédé, au-delà du contrôle de l’épreuve hydraulique du circuit primaire principal qui a mobilisé plusieurs inspecteurs, à six inspections de chantiers qui ont pour la plupart été inopinées. Ces inspections ont notamment porté sur :

  • le remplacement des chambres de mesure de la puissance nucléaire du réacteur ;
  • la visite complète, après treize cycles de fonctionnement, d’un générateur diesel de secours ;
  • des interventions, dans le bâtiment combustible, de contrôle de grappes de commande et de requalification de la machine de chargement et de déchargement des assemblages combustibles dans la cuve ;
  • les opérations de lançages et de nettoyage de l’intérieur des générateurs de vapeur et le bouchage de tubes de ces mêmes générateurs de vapeur;
  • le déroulement et les conditions associées d’intervention et de radioprotection de plusieurs chantiers situés dans le bâtiment réacteur.

Les quatre événements significatifs relatifs à la sûreté et les trois événements significatifs relatifs à la radioprotection survenus au cours de cet arrêt ont tous été classés au niveau 0 de l’échelle INES.

L'ASN considère que cet arrêt s’est globalement correctement déroulé. L’ASN a toutefois demandé à EDF de porter une attention particulière à son organisation relative à la surveillance de ses prestataires afin de fiabiliser les interventions de maintenance.

Après examen des résultats de contrôles et des travaux effectués durant l’arrêt, l’Autorité de sûreté nucléaire a donné, le 22 mai 2014, son accord au redémarrage du réacteur n° 2 de la centrale de Penly qui a été couplé au réseau le 28 mai 2014. La pleine puissance du réacteur a été atteinte le 05 juin 2014.

Dans un délai de six mois, EDF devra adresser à l’ASN et à la ministre chargée de la sûreté nucléaire un rapport comportant les conclusions du réexamen de sûreté de ce réacteur. L’ASN analysera ce rapport et prendra position pour la poursuite du fonctionnement du réacteur  n° 2 de Penly jusqu’à son prochain réexamen de sûreté.

En savoir plus

Consulter les lettres de suite d'inspection :

 

  • Élaboration et respect de la documentation d'exploitation et de maintenance
    Inspection du 14/04/2014
    INSSN-CAE-2014-0310 (147,71 ko)

 

 

  • Mise en œuvre des programmes de surveillance des équipements sous pression nucléaires (CPP et CSP)
    Inspection du 27/02/2014
    INSSN-CAE-2014-0726 (158,03 ko)

 

  • Application de l'arrêté du 12 décembre 2005 relatif aux équipements sous pression nucléaires
    Inspection du 26/02/2014
    INSSN-CAE-2014-0735 (136,79 ko)

[1] L’enceinte de confinement renferme l’ensemble du circuit primaire et des équipements auxiliaires. Pour les réacteurs de 1300MW, cette enceinte de confinement est une enceinte double en béton composée d’un ouvrage interne et d’un ouvrage externe séparés par un espace en légère dépression. L’enceinte est destinée, en cas d’accident, à contenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d’une rupture du circuit primaire.

[2] Avis d’incident publié le 16/04/2012 : Arrêt automatique du réacteur n°2 et fuites au joint n°1 d’une pompe primaire

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Dates de l'arrêt du réacteur

Date de l'arrêt : 31/01/2014

Date de redémarrage : 24/05/2014