Exposition et contamination d’un travailleur

Publié le 12/07/2022

Centre d’Etude et de Recherche Multimodal et Pluridisciplinaire en imagerie du vivant (CERMEP) 69500 Bron

Le 29 avril 2022, le CERMEP (Centre d’Etude et de Recherche Multimodal et Pluridisciplinaire en imagerie du vivant), situé à Bron (69), a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif concernant la radioprotection, suite à la contamination et à l’exposition anormale d’un travailleur qui manipulait un liquide radiopharmaceutique dans le cadre d’une activité de recherche en médecine nucléaire.

Les travailleurs susceptibles d’être exposés, dans le cadre de leur activité professionnelle, aux rayonnements ionisants, font l’objet d’un suivi dosimétrique et médical spécifique. La réglementation fixe des valeurs limites annuelles pour la dose reçue.

Dans le cas présent, le laboratoire chargé d’effectuer la lecture trimestrielle des dosimètres portés par les travailleurs a informé le CERMEP que la dose mesurée pour l’un de ses employés était significativement supérieure à la valeur limite annuelle réglementaire. Une investigation complémentaire a été engagée pour évaluer la dose effectivement reçue par le travailleur, et une reconstitution dosimétrique a été réalisée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) à la demande de l’établissement.

Ces investigations ont permis de confirmer une exposition anormale du travailleur concerné, suite à un événement de contamination survenu le 26 janvier 2022, lors de la préparation d’un produit radiopharmaceutique liquide. Une fissure au niveau du raccordement entre une aiguille et un flacon avait alors provoqué la fuite du produit et la contamination du préparateur ; la procédure de décontamination avait été immédiatement mise en œuvre, dès la détection de l’incident.

Par ailleurs, les investigations ont permis d’établir que la valeur enregistrée par le dosimètre n’était pas représentative de l’exposition du travailleur, mais due à la contamination du dosimètre lui-même. Ainsi, les valeurs d’exposition retenues par le médecin du travail, bien que significatives et proches des limites annuelles réglementaires, ne dépassent finalement pas ces limites. Considérant l’exposition aux rayonnements ionisants d’un travailleur à une dose supérieure au quart de la valeur limite annuelle réglementaire lors d’une unique exposition, l’ASN classe cet événement au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).

Des dispositions immédiates ont été prises sur avis du médecin du travail afin que le travailleur concerné arrête temporairement toute activité susceptible de l’exposer à des rayonnements ionisants.

L’établissement doit par ailleurs finaliser l’analyse des causes de l’événement afin de mettre en place les actions correctives adaptées.

L’ASN s’assurera que l’analyse de cet événement est correctement menée et vérifiera, le cas échéant en réalisant une inspection de l’établissement, la mise en place effective des actions correctives identifiées.

Date de la dernière mise à jour : 12/07/2022

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie