Contamination d'un local où intervenait du personnel extérieur au centre Val d'Aurelle à Montpellier (34)
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée le 12 novembre 2007 d'un incident de contamination impliquant du personnel d'une société extérieure au service de médecine nucléaire du centre Val d'Aurelle - Paul Lamarque (centre de lutte contre le cancer) de Montpellier.
Une fuite sur une canalisation d'effluents radioactifs en provenance d'une chambre d'irathérapie a provoqué la contamination radioactive d'un local technique dans lequel passait cette canalisation. Cinq agents d'une société extérieure au centre sont intervenus à plusieurs reprises dans ce local avant que le caractère radioactif de la fuite ne soit mis en évidence.
Les analyses radiotoxicologiques, effectuées immédiatement, ont permis de démontrer l'absence d'exposition interne pour ces cinq intervenants. Le risque d'une exposition externe significative a également pu être écarté, du fait du temps de présence limité des intervenants dans le local.
Le 12 novembre 2007, au vu de la déclaration d'incident, l'Autorité de sûreté nucléaire a adressé par courrier des recommandations à l'établissement pour la gestion de cet incident, relatives notamment à la nécessité de prendre en compte les principes généraux de prévention des risques en cas d'intervention de personnel non spécialisé pour réparer la fuite. L'Autorité de sûreté nucléaire avait par ailleurs demandé à être informée au préalable de toute intervention.
La division de Marseille de l'Autorité de sûreté nucléaire a procédé le 16 novembre à une inspection réactive au sein de l'établissement et a constaté que la réparation de la canalisation avait été effectuée la veille par le service technique du centre, sans formalisation suffisante des mesures de prévention des risques, et malgré les demandes formulées par l'ASN dans le courrier du 12 novembre.
L'incident n'a pas eu de conséquence sur le personnel. Néanmoins, en raison du défaut d'assurance qualité et de la non-prise en compte de certaines exigences réglementaires dans la gestion de cet événement, l'Autorité de sûreté nucléaire a décidé de le classer au niveau 1 de l'échelle expérimentale des événements radiologiques INES, qui comporte 7 niveaux.
- Irathérapie : traitement de certains cancers (thyroïde par ex.) par administration d'un produit radioactif durant une hospitalisation en chambre protégée. Pendant l'hospitalisation, le produit radioactif est progressivement éliminé par les voies naturelles. La canalisation concernée par l'incident permet l'évacuation des sanitaires de ces chambres protégées vers une cuve de stockage.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie