L'Autorité de sûreté nucléaire classe au niveau 2 de l'échelle des événements nucléaires un incident survenu à la centrale nucléaire de Dampierre
Communiqué de presse
Le 23 juin 2000, EDF a informé l'Autorité de sûreté nucléaire qu'une procédure de conduite de la centrale nucléaire de Dampierre (Loiret) contenait une erreur.
Cette procédure erronée conduisait les opérateurs à fermer les vannes du système d'injection de sécurité (circuit RIS) trop tôt pendant la mise à l'arrêt du réacteur, à un moment où ce système est encore nécessaire. Le système d'injection de sécurité n'est pas utilisé en fonctionnement normal : c'est un circuit de sauvegarde qui est nécessaire pour injecter de l'eau dans le circuit primaire afin d'assurer le refroidissement du réacteur dans le cas d'une fuite importante de ce circuit primaire.
Cette procédure erronée a été appliquée à six reprises depuis février 1999, conduisant, à chaque fois, à rendre indisponible le fonctionnement automatique de ce circuit de sauvegarde pendant quelques heures.
Les procédures de conduite sont élaborées par chaque centrale nucléaire en fonction des spécificités de chaque site sur la base de règles de conduite définies par EDF au niveau national et soumises à l'Autorité de sûreté.
L'inspection menée le 26 juin 2000 par l'Autorité de sûreté nucléaire a montré que le processus interne à la centrale d'élaboration de ces procédures de conduite a été défaillant : en fait, ces procédures ont été largement recopiées sur celles élaborées par le site du Tricastin (Drôme) sans qu'une analyse suffisante ait été menée.
Une autre inspection aura lieu le 27 juin sur le site du Tricastin pour évaluer la situation sur cette centrale.
L'Autorité de sûreté classe cet incident au niveau 2 de l'échelle des événements nucléaires (échelle INES) qui en compte 7, en raison de défaillances successives du système d'assurance qualité et de contrôle interne d'EDF.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021