Risque de défaillance d’éléments importants pour la protection en cas de séisme

Publié le 16/02/2017

Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire Réacteurs de 1300 MWe - EDF

Mise à jour du 17 février 2017 de l'avis d'incident du 15 juillet 2016 : ajout des paliers de 1450 MWe (centrales nucléaires de Chooz et Civaux) à la liste des réacteurs affectés par l’événement significatif pour la sûreté.

Le 7 juillet 2016, EDF a déclaré à l’ASN un événement significatif pour la sûreté concernant le risque de défaillance d’éléments importants pour la protection en cas de séisme, du fait de la défaillance possible d’autres matériels situés à proximité. Concernant initialement les  réacteurs de 900 MWe et de 1300 MWe, cette déclaration a été étendue par EDF le  3 janvier 2017 aux réacteurs de 1450 MWe.

La sûreté des réacteurs électronucléaires repose sur un certain nombre d’équipements importants pour la protection (EIP). Ces équipements, qui contribuent à la prévention des risques, doivent être en capacité d’assurer leur fonction notamment en cas de séisme. Dans cette situation, certains matériels qui n’ont pas de rôle pour la sûreté et qui sont moins résistants, appelés « agresseurs », pourraient provoquer des dégradations sur des EIP, alors qualifiés de « cibles ».

En réponse à une prescription de l’ASN formulée en 2012, chaque centrale nucléaire a élaboré la liste des couples « agresseurs / cibles » présents dans l’installation. Dans ce cadre, EDF a identifié l’absence de justification de la tenue au séisme pour certains agresseurs potentiels.

EDF a indiqué qu’un nombre limité d’écarts persiste sur les sites concernés et qu’un programme de résorption a été défini et est en cours de déploiement. Ces écarts constituent des écarts de conformité au sens du guide n° 21 de l’ASN. Le traitement de ces écarts peut consister en :

  • la justification de la tenue des agresseurs au séisme sur la base d’études complémentaires ;
  • le démontage des agresseurs ;
  • la mise en œuvre de modifications visant à renforcer les ancrages de l’agresseur afin d’assurer sa tenue au séisme ;
  • la mise en place de la protection visant à prévenir toute agression de la cible.

L’ASN estime que l’efficacité de ces solutions devra être justifiée par l’exploitant. Elle s’assurera que les écarts nécessitant une résorption ont été correctement traités avant le redémarrage de chaque réacteur à l’issue d’un arrêt pour maintenance et rechargement en combustible.

Cet événement n’a pas eu de conséquences sur les personnes ni sur l’environnement. Étant données les conséquences potentielles de ces écarts pour la sûreté des centrales nucléaires en cas de séisme, l’événement est classé au niveau 1 de l’échelle INES qui en compte 7, pour tous les réacteurs nucléaires en fonctionnement.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie