Non respect de la masse maximale autorisée en uranium 235 dans un fût entreposé sur l’établissement de COMURHEX Pierrelatte (Drôme)

Publié le 22/12/2013

Usines Orano Chimie Enrichissement de fluoration de l’uranium Transformation de substances radioactives - Comurhex

La société COMURHEX Pierrelatte a déclaré le 20 décembre 2013 à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à un dépassement de la quantité maximale autorisée d’uranium 235U dans un fût de résidus uranifères entreposé sur une aire de l’installation nucléaire de base (INB) n° 105.

Implantée sur le site du Tricastin dans la Drôme, la société COMURHEX Pierrelatte a pour activité principale la conversion chimique de l’uranium sous forme d’UF6 en vue de son enrichissement. L’INB n°105, à l’arrêt depuis 2008, a notamment été utilisée pour recycler de l’uranium issu de combustible non irradié, dont est issu le fût concerné.

L’anomalie a été détectée à la suite d’une inspection de l’ASN qui a eu lieu le 28 novembre 2013. Les inspecteurs ont relevé qu’un fût entreposé sur une aire de l’INB contenait une masse en 235U égale à 2,514 kg alors que les prescriptions techniques (PT) de l’INB en limitent la quantité autorisée à 2,5 kg. Ce fût contient 136 kg de résidus uranifères.

Ce dépassement est issu d’une évolution en 2001 des exigences relatives à la prévention du risque de criticité. Jusqu’en 2001, les règles applicables en matière de prévention de ce risque consistaient à limiter à 150 kg la masse en résidus uranifères par fût et à limiter l’enrichissement en 235U à 2,5 %. Ce fût, entreposé avant 2001, respectait initialement les règles applicables.

Depuis 2001, une prescription technique limite à 2,5 kg la masse d’235U par fût. Pour le fût concerné, l’exploitant n’a pas pris en compte cette nouvelle prescription.

Le dépassement de la masse autorisée n’étant que de 14 grammes d’235U, cet écart n’a pas eu d’impact pour les travailleurs, le public ou l’environnement.

Du fait du non-respect d’une prescription technique depuis plusieurs années, l'incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES (échelle internationale des évènements nucléaires) qui en compte 7.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie