Erreur générique de paramétrage des balises de mesures de contamination en iode

Le 15 janvier 2014, la mesure en continu d’un rejet d’iode à un émissaire de l’installation n’a pas été retransmise au tableau de contrôle. La balise qui réalise cette mesure en continu et doit la retransmettre au tableau de contrôle n’était pas correctement paramétrée. Ce défaut de paramétrage s’est avéré concerner l’ensemble des balises de même type (pour la détection d’iode) installées depuis mai 2012.

L’installation produit des radiopharmaceutiques à partir de radioéléments artificiels, en particulier d’iode radioactif, principalement d’iode 131. Ces productions, en enceintes de confinement, génèrent des effluents gazeux radioactifs rejetés à des émissaires équipés de balises. Ces balises, par les mesures en continu des rejets qu’elles réalisent, permettent de s’assurer du respect des prescriptions de rejets auxquelles est soumis l’installation. Par ailleurs, les locaux de travail sont également équipés de balises de mesure en continu pour contrôler l’ambiance radiologique de ces locaux et détecter toute anomalie éventuelle. Ces mesures sont reportées au tableau de contrôle où des opérateurs assurent une surveillance centralisée de l’installation. Les mesures en continu de l’iode nécessitent l’utilisation de balises spécifiques.

Le défaut de paramétrage des balises résulte d’une qualification incomplète de ces balises lors de leur mise en service en 2012. En conséquence les mesures n’étaient pas retransmises correctement au tableau de contrôle.

D’autres types d’instruments de contrôle, aux émissaires et dans les locaux de travail étaient opérationnels et permettaient de réaliser des mesures différées quotidiennes de l’iode. Les résultats de ces mesures ont permis notamment de vérifier que le rejet du 15 janvier 2014 respectait les limites autorisées de rejets.

En attente de la qualification complète des balises, qui est en cours, la fréquence des contrôles par mesures différées a été doublée.

En raison du caractère générique du défaut de transmission des mesures en continu de l’iode au tableau de contrôle et du délai de détection de ce défaut, cet incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.