Divergence du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Chooz malgré une porte de sas non fermée.
Le 15 avril 2023, EDF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif pour la sûreté relatif à la divergence du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Chooz malgré une porte de sas non fermée.
L’enceinte de confinement du réacteur, dite « bâtiment réacteur », est un bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouvent le cœur du réacteur et le circuit primaire. Elle est destinée, en cas d’accident, à retenir les substances radioactives qui seraient libérées en cas de rupture du circuit primaire. Deux sas permettent l’accès des personnes et du matériel à l’intérieur du bâtiment réacteur. Un sas est composé d’une première porte, assurant la protection biologique (dite porte intérieure du sas), et d’une deuxième porte donnant vers l’extérieur du sas.
Le 6 avril 2023, alors que le réacteur est en préparation au redémarrage, l’ouverture d’un sas d’accès au bâtiment réacteur est autorisée pour effectuer une opération de maintenance. A l’issue des travaux, les intervenants referment uniquement la porte intérieure du sas. Le 13 avril, l’exploitant procède à la divergence du réacteur sans identifier que la porte donnant vers l’extérieur du sas n’est pas fermée.
Le fait que la porte extérieure du sas d’accès au bâtiment réacteur n’ait pas été fermée pendant la phase de divergence du réacteur constitue un non-respect d’une prescription des règles générales d’exploitation. Cet écart a été détecté le 15 avril et la porte a été immédiatement refermée.
En cas de rupture du circuit primaire, la porte intérieure du sas, correctement fermée, aurait permis de maintenir l’étanchéité du bâtiment réacteur et le confinement des substances radioactives. Néanmoins, cet événement a conduit à la perte temporaire de la redondance de confinement apportée par la porte extérieure du sas.
Cet événement n’a pas eu de conséquence sur les installations, les personnes et l’environnement. Toutefois, il a affecté la fonction de sûreté liée au confinement du réacteur. Compte tenu du non-respect des règles générales d’exploitation du réacteur, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques, graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité).
Date de la dernière mise à jour : 28/04/2023
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie