Détection tardive d’un défaut d’isolement de l’enceinte de confinement du réacteur 2 de Chinon au niveau d’un sas d’accès au bâtiment réacteur
Le 17 août 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire de Chinon a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif pour la sûreté relatif à un défaut de positionnement d’un robinet placé sur une tuyauterie traversant l’enceinte de confinement du réacteur 2.
L’enceinte de confinement d’un réacteur est un bâtiment en béton à l’intérieur duquel se trouvent la cuve et le cœur du réacteur ainsi que les principaux éléments importants pour la sûreté d’un réacteur à eau sous pression. Elle constitue la troisième des trois barrières de confinement existantes entre les produits radioactifs contenus dans le cœur et l’environnement (la première barrière étant la gaine du combustible et la deuxième étant le circuit primaire). De nombreuses canalisations nécessaires au fonctionnement de l’installation traversent cette enceinte. Des robinets, situés de chaque côté de la paroi en béton, permettent d’obturer chacune de ces canalisations lorsque les règles générales d’exploitation du réacteur exigent l’étanchéité de l’enceinte.
Le 13 août 2018, le réacteur 2 vient de débuter une période d’arrêt programmé pour maintenance et rechargement de combustible. Au cours de la mise à l’arrêt du réacteur, l’exploitant procède à l’ouverture des sas qui permettent d’accéder au bâtiment réacteur. Lors de cette opération, un opérateur contrôle et manœuvre divers robinets et identifie que l’un d’entre eux n’est pas dans la position requise. En effet, un des robinets est ouvert alors que celui-ci aurait dû être fermé afin d’assurer sa fonction d’isolement conformément aux règles générales d’exploitation.
Un second robinet disposé sur la même tuyauterie de l’autre côté de la paroi en béton était dans la position requise et a par conséquent assuré seul l’isolement de la tuyauterie concernée depuis octobre 2017.
Cet événement n’a eu aucune conséquence sur les travailleurs et l’environnement.
Du fait de sa détection tardive par l’exploitant et du non-respect des spécifications techniques d’exploitation, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7.
Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021
Classement de l’incident (INES)
Niveau 1
Anomalie