Rapport de l'ASN 2021

3.2 Évaluer pour s’améliorer Des réunions d’évaluation sont organisées immédiatement après chaque exercice dans chaque centre de crise et à l’ASN quelques semaines après l’exercice. L’ASN veille, avec les autres acteurs, à identifier les bonnes pratiques et les axes d’amélioration mis en évidence lors de ces exercices. Ces réunions d’évaluation permettent aux acteurs de partager leur expérience dans le cadre d’une démarche participative. Elles ont notamment mis en évidence : ∙ l’importance d’avoir des scénarios les plus réalistes possible, en conditions météorologiques réelles, et suffisamment complexes techniquement pour nourrir le retour d’expérience ; ∙ l’importance de la communication en situation d’urgence, en particulier pour informer au plus tôt le public et les autorités étrangères et éviter la propagation de rumeurs susceptibles d’empêcher une bonne gestion de la crise, en France comme à l’étranger ; ∙ l’importance de fournir aux décideurs une vision claire des conséquences radiologiques sous forme de représentations cartographiques : l’outil dénommé « Criter » développé par l’IRSN permet la représentation des résultats de mesures de radioactivité dans l’environnement. 4 // Perspectives Après une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19, l’année 2021, bien qu’encore perturbée, a permis la tenue de neuf exercices de crise, retrouvant ainsi un rythme classique d’entraînement de ses équipes de crise ainsi que de celles des autres parties prenantes. En complément, l’ASN a renforcé son effort de formation et d’entraînement de ses agents avec la poursuite des mises en situation de ses équipiers d’astreinte, la réalisation de films pédagogiques internes et l’enrichissement de son dispositif interne de formation à la crise. L’année 2021 a également été marquée par la participation de l’ASN à l’exercice majeur nucléaire SECNUC 2021. En matière de préparation, l’ASN a fourni un effort important d’accompagnement des différents participants à la nouvelle doctrine post‑accidentelle proposée par le Codirpa en 2019. Cet exercice a également montré l’importance d’adapter les organisations de crise spécifiques au nucléaire (ASN, IRSN, exploitant) pour qu’elles s’interfacent de manière cohérente avec la CIC. Aussi, deux exercices nationaux ont été joués en 2021 avec la simulation de la CIC. L’ASN poursuivra son investissement afin que la simulation de la CIC puisse être réalisée dans les exercices nationaux en 2022. L’année 2022 sera l’occasion de mettre en œuvre les nombreux enseignements de cet exercice majeur. Elle verra également la poursuite des travaux du Codirpa pour proposer, comme demandé dans le mandat du Premier ministre, des évolutions dans la doctrine post‑accidentelle. Pour faire évoluer la culture de la sécurité et de la radioprotection autour des sites nucléaires, l’ASN poursuivra le pilotage des travaux du groupe de travail dédié et apportera son soutien au Gouvernement en tant que de besoin dans le cadre du plan d’action dévoilé par le ministère de la Transition écologique à la suite du rapport de la mission sur la modernisation de la culture du risque en 2021. Afin de renforcer la culture de sécurité auprès des installations nucléaires, l’ASN s’inscrit pleinement dans la demande d’association de la population aux exercices de crise, souhaitée par le ministère de l’Intérieur dans sa circulaire INTE2134143J en date du 7 décembre 2021. Exercice de crise du 15 septembre 2021 à la centrale nucléaire de Penly (76), vue du Centre opérationnel départemental de Seine-Maritime Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2021 181 04 – LES SITUATIONS D’URGENCE RADIOLOGIQUE ET POST‑ACCIDENTELLES 08 07 13 04 10 06 12 14 03 09 05 11 02 01 AN

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