Les cahiers de l’ASN #03 - 10 ANS APRÈS FUKUSHIMA

A vec 8 heures de décalage horaire, un éloignement de 10000km et la barrière linguistique, les conditions de l’information et de la compréhension sont rendues complexes. La cellule parisienne de l’ASN a la responsabilité d’un véritable centre d’information qui doit produire des informations fiables sur l’accident en lui-même et sur des éventuelles retombées atmosphériques en provenance du Japon, sans conséquence sanitaire sur le territoire français, pour ensuite les diffuser à différents publics. Un réseau international d’information L’ASN va produire ses analyses de la situation avec le concours de l’IRSN* –qui a sa propre cellule de crise–, et des liaisons quotidiennes avec l’ambassade de France au Japon. Parallèlement, elle collecte les communiqués des autorités japonaises et décrypte L’ACCIDENT NUCLÉAIRE DE FUKUSHIMA les informations diffusées par les médias locaux. Enfin, elle complète sa compréhension de la situation par des conférences téléphoniques quotidiennes avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA*) et avec d’autres autorités de sûreté occidentales, comme celles des États-Unis, du Canada et de Grande-Bretagne. Échanger, analyser, informer en continu Dès l’annonce de la catastrophe de Fukushima, l’ASN a activé son centre d’urgence qui va fonctionner 24h sur 24 et 7 jours sur 7 pendant un mois. Son objectif est double : comprendre les causes de l’accident ; informer en continu la population française. «  La crise nucléaire de Fukushima nous rappelle que nous ne pouvons en aucun cas nous nourrir de certitudes tranquilles. » André-Claude Lacoste, président de l’ASN de 2006 à 2012 * Voir glossaire page 24 4 • Les cahiers de l’ASN • Mars 2021

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