Les cahiers de l’ASN #03 - 10 ANS APRÈS FUKUSHIMA

Réacteur n o 4 Réacteur n o 3 Réacteur n o 2 Réacteur n o 1 Les explosions successives des bâtiments sont imputables aux conséquences de la fusion des cœurs. Par défaut de refroidissement, l’eau de la cuve se transforme en vapeur, la température monte à plus de 1 200°C. Le zirconium* qui constitue la gaine du combustible s’oxyde alors et cette réaction produit de l’hydrogène. Au contact de l’air, cet hydrogène sous pression va provoquer de violentes explosions. Depuis l’accident, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi devra être démantelée. La durée de ce démantèlement a été initialement évaluée à 40 ans mais, compte tenu des difficultés rencontrées, cette échéance est repoussée. La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi était équipée de six réacteurs «à eau bouillante» (REB). Le fluide qui traverse le cœur est de l’eau déminéralisée qui, portée à ébullition au contact des barres de combustible, se transforme en vapeur et actionne des turbo-alternateurs pour produire de l’électricité. Au moment de l’accident, seuls les réacteurs 1, 2 et 3 étaient en fonctionnement (les autres étaient à l’arrêt pour maintenance). L’épicentre du séisme est situé à 130km du port de Sendai, dans l’océan Pacifique, à 25km de profondeur sous la mer. 14 mars 2011 EXPLOSION DANS LE BÂTIMENT DU RÉACTEUR 3 Le toit du bâtiment du réacteur 3 est soufflé par une explosion d’hydrogène. 3 15 mars 2011 EXPLOSION DANS LE BÂTIMENT DU RÉACTEUR 2 L’explosion est une nouvelle fois due à l’hydrogène qui s’est accumulé dans le bâtiment réacteur. 15 mars 2011 EXPLOSION DANS LE BÂTIMENT DU RÉACTEUR 4 Le toit de la piscine d’entreposage du combustible usé a été soufflé, probablement en raison d’une explosion d’hydrogène issu du réacteur 3. 15 mars 2011 2 4 10 ans après Fukushima, quelles améliorations pour la sûreté des installations nucléaires en France? • 3

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