Les cahiers de l’ASN #03 - 10 ANS APRÈS FUKUSHIMA

Des bâtiments de gestion de crise renforcés Les locaux de gestion de crise doivent être accessibles, disponibles et habitables dans les situations extrêmes, y compris en cas de rejets de longue durée de substances radioactives ou chimiques. Ils doivent avoir une autonomie en ce qui concerne l’alimentation électrique, le conditionnement thermique, la filtration d’air et l’approvisionnement en nourriture et en eau. Les sites Orano* de La Hague et du Tricastin sont aujourd’hui dotés d’un bâtiment de gestion de crise renforcé. La mise en service de celui d’Orano Melox est envisagée pour 2023. Le bâtiment de crise du CEA* de Cadarache est, quant à lui, encore en phase de conception. Le réacteur de recherche à haut flux, situé à Grenoble et exploité par l’Institut Laue-Langevin*, est doté depuis fin 2016 d’un nouveau poste de contrôle de secours capable de résister aux agressions extrêmes. EDF a construit un nouveau bâtiment à Flamanville de gestion de crise résistant aux agressions extrêmes et prévoit d’en doter l’ensemble de ses sites électronucléaires d’ici 2026. En attendant, ses locaux de crise existants sont capables de résister à des inondations et à des séismes majorés. Des exercices de crise renouvelés Les travaux réalisés dans le cadre des tests de résistance ont pris en compte des scénarios qui n’avaient pas été testés par le passé. Cela a eu des conséquences sur les scénarios d’exercice, qui impliquent désormais des séismes et des accidents affectant les piscines d’entreposage du combustible. * Voir glossaire page 24 10 ans après Fukushima, quelles améliorations pour la sûreté des installations nucléaires en France ? • 19

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