Mesures de tritium dans la Loire : publication par l’IRSN des résultats de l’étude réalisée suite à la valeur anormalement élevée de tritium détectée par l’ACRO en janvier 2019

Publié le 25/01/2022 à 10:26

Note d'information

A la suite de la publication, par l’ACRO, d’un rapport faisant état d’un résultat de mesure de tritium anormalement élevé (310 becquerels par litre - Bq/L[1]) détecté dans la Loire à Saumur le 21 janvier 2019, différentes actions ont été entreprises par l’ASN et l’IRSN, appui technique de l’ASN, afin de déterminer l’origine de cette activité inhabituelle, et de mieux comprendre le mécanisme de dispersion du tritium rejeté dans le milieu par les centrales nucléaires implantées sur la Loire et la Vienne.

Les actions entreprises précédemment n’ayant pas permis d’identifier l’origine de cette valeur anormalement élevée de tritium dans la Loire, l’IRSN a alors réalisé une campagne de mesures entre novembre 2020 et avril 2021 à Saumur afin d’étudier la reproductibilité de la mesure atypique, dans des conditions les plus proches possibles de celles observées en janvier 2019. Cette campagne avait également pour objectif d’améliorer la compréhension de la dynamique de dispersion du tritium dans la Loire, notamment au travers de modélisations.

Cette étude, qui a exploité plus de 1000 mesures de concentration en tritium acquises sur une période de cinq mois avec des conditions de rejet et environnementales variées (débit, température...), n’a pas permis de déterminer l’origine de la valeur atypique de 310 Bq/L observée à Saumur en janvier 2019 ni de constater des valeurs anormalement élevées par rapport à l’attendu sur la période. Au-delà du suivi des concentrations en tritium dans la Loire en différents points et dans différentes configurations de rejet, cette campagne a mis en évidence des hétérogénéités importantes dans les concentrations mesurées en différents points en aval des rejets. En effet,  suivant les conditions hydrauliques, les rejets du site peuvent mettre du temps à se répartir de façon homogène sur la largeur du fleuve. Ces observations vont conduire l’ASN à réinterroger les modalités de surveillance des rejets en aval des centrales, et notamment le positionnement des stations multiparamètres implantées à l’aval des installations pour la surveillance de l’environnement. En fonction des résultats de ces travaux, l’ASN pourra être amenée à réviser les dispositions imposées aux exploitants pour limiter et la maîtrise de l’impact des rejets sur le milieu.

Les parties prenantes intéressées (CLI, élus locaux, associations, autorités, exploitant…), réunies à 4 reprises au sein d’un Comité de suivi de l’étude, ont été régulièrement tenues informées tout au long du déroulement de la campagne.

En savoir plus :

- Consulter le rapport final de l’étude, disponible sur le site de l’IRSN :

- Consulter les notes d’information publiées par l’ASN en juin et septembre 2019 :

Publié le 19/06/2019 à 16:00

Mesures de tritium dans la Loire par l’Acro

L’ASN a pris connaissance du rapport réalisé par l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro), association agréée par l’ASN pour plusieurs types d’analyses radiologiques, concernant les mesures de radionucléides dans la Loire.

 

- Consulter le compte-rendu des réunions du Comité de suivi disponible sur le site de l'IRSN


[1] Les concentrations maximales en tritium relevées par l’ACRO (310 becquerels par litre - Bq/L) n’entrainent pas de conséquences pour les personnes et l’environnement. L’ASN rappelle que la valeur-guide dans l’eau potable recommandée par l’OMS est de 10 000 Bq/L.

 

Date de la dernière mise à jour : 07/02/2022