Contamination à la main d’un intervenant lors d’une opération de maintenance

Publié le 17/07/2013

Centrale nucléaire de Cruas-Meysse Réacteurs de 900 MWe - EDF

Le 8 avril 2012, un intervenant s’est contaminé la main en se blessant avec un tournevis lors d’une opération de maintenance sur le réacteur n°4 du CNPE de Cruas- Meysse. Toute la contamination n’ayant pas pu être retirée, cet incident conduit à une exposition radiologique interne qui a été estimée par la médecine du travail à une valeur supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle admissible.

Pour les travailleurs susceptibles d'être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, la limite réglementaire de dose équivalente pour les mains est, pour douze mois consécutifs, de 500 milli-sieverts.

Le jour de l’incident, l’intervenant, salarié d’une entreprise prestataire, travaillait sur une machine utilisée pour la maintenance du pressuriseur du circuit primaire. Ces travaux étant identifiés comme présentant un risque de contamination, il travaillait en tenue étanche ventilée. Lors de l’opération, le tournevis micrométrique qu’il utilisait a ripé et s’est planté dans sa main droite, à la base du pouce, après avoir percé ses gants et sa tenue étanche ventilée.

La personne a été prise en charge par le service médical du CNPE qui a décontaminé la plaie, mais sans parvenir à retirer un point de contamination résiduel à la base du pouce.

Cet événement a immédiatement été porté à la connaissance de l’ASN, qui s’est notamment assurée que l’exploitant et l’entreprise prestataire faisaient procéder au calcul de la dose associée à cette contamination par la médecine du travail.

Depuis la survenue de cet événement, la médecine du travail a procédé à des calculs pour modéliser l’exposition radiologique de l’agent. Compte tenu des résultats de cette expertise, il s’avère que cet événement est redevable de la déclaration d’un événement significatif pour la radioprotection car la dose estimée à la main de l’intervenant dépasse le quart de la limite réglementaire annuelle admissible. Cet événement a été déclaré à l’ASN dès que les résultats des calculs dosimétriques ont été validés.

L’ASN a demandé à l’IRSN de procéder à une expertise des estimations dosimétriques réalisées par EDF et l’entreprise prestataire.

Dans l’attente des résultats de cette contre-expertise, cet événement a été provisoirement classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Date de la dernière mise à jour : 03/09/2021

Classement de l’incident (INES)

Niveau 1

Anomalie