Rapport de l'ASN 2019

La centrale nucléaire de Brennilis La centrale nucléaire de Brennilis est située dans le dé‑ partement du Finistère, sur le site des Monts d’Arrée, à 55 km au nord de Quimper. Dénommée EL4-D, cette ins‑ tallation (INB 162) est un prototype industriel de centrale nucléaire modérée à l’eau lourde et refroidie au dioxyde de carbone (70 MWe), arrêtée définitivement en 1985. Le décret du 27 juillet 2011 a autorisé une partie des opéra‑ tions de démantèlement, à l’exception du démantèlement du bloc réacteur. Le décret du 16 novembre 2016 a prolongé le délai de réalisation des opérations de démantèlement, notammentcelles portant sur : • • le démantèlement des échangeurs de chaleur ; • • l’assainissement et la démolition de la station de traitement des effluents. En juillet 2018, EDF a déposé un dossier de demande concer‑ nant le démantèlement complet de son installation. Ce dossier, qui doit permettre de prescrire par décret le démantèlement du bloc réacteur, est en cours d’instruction. Au cours de l’année 2019, EDF a poursuivi les aménage‑ ments préalables (préparation des accès et échafaudages), ainsi que les travaux de sécurisation et désamiantage de l’enceinte du réacteur afin de préparer les opérations de prélèvements d’échantillons dans le bloc réacteur. Ces opé‑ rations de prélèvements ont été autorisées par l’ASN par déci‑ sion n° CODEP‑DRC-2019‑039420 du 20 septembre 2019 . EDF a également réalisé des essais préparatoires en 2019 afin de mener ces opérations de prélèvements au début de l’an‑ née 2020. En ce qui concerne le démantèlement de la station de traite‑ ment des effluents (STE), les travaux de démolition du radier engagés en août 2016 se sont prolongés et ont été achevés en début d’année 2018. L’exploitant a ensuite procédé au retrait des terres contaminées sous‑jacentes à la STE après l’approba‑ tion de son plan de gestion des terres par l’ASN en avril 2018. Des contrôles contradictoires ont été menés par l’ASN après le retrait des terres, dont les résultats seront connus en 2020. En outre, à la suite de la fuite d’eau contaminée décelée en mars 2017 dans un local situé dans l’enceinte du réacteur, EDF a réalisé en 2019 des investigations visant à identifier l’origine de la fuite et a préparé les investigations complé‑ mentaires à mener en amont des travaux de démantèlement du bloc réacteur. L’ASN considère que l’exploitant conduit ses travaux dans le respect des exigences de sûreté et de radioprotection, mais doit s’améliorer dans la gestion des délais de réalisation des opérations autorisées. En 2020, l’ASN poursuivra l’instruction du dossier de déman‑ tèlement complet, ainsi que du rapport de conclusion du réexamen périodique de l’installation de Brennilis qui a été déposé en fin d’année 2019. Les sites et sols pollués et les sites miniers L’ASN vient en appui des directions régionales de l’environ‑ nement, de l’aménagement et du logement (Dreal) sur les sites et sols pollués et les sites miniers. Concernant les lieux de réutilisation des stériles miniers uranifères dans le domaine public, les dix zones de Bretagne concernées par des tra‑ vaux prioritaires ont été traitées (retrait partiel ou total des stériles miniers). Les matériaux ont été rapatriés sur l’ancien site minier de Prat-Mérien (56). Cinq zones concernées par la présence de boues et sédiments marqués radiologiquement par les eaux d’exhaure des anciennes mines d’uranium ont également été traitées. Les matériaux ont été retirés et trans‑ portés pour stockage sur le site de l’Écarpière (44). Rapport de l’ASN sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2019  45 LE PANORAMA RÉGIONAL DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE ET DE LA RADIOPROTECTION BRETAGNE

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